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Tes performances sportives et ton alimentation sont-elles déterminées par tes gènes ?

Tes performances sportives et ton alimentation sont-elles déterminées par tes gènes ?

Certains ne prennent pas un gramme malgré des repas copieux et d’autres auront tendance à prendre du poids très rapidement après un simple repas. Certain.e.s semblent avoir plus de capacités et besoin de faire moins d’efforts, d’autres prendraient du muscle ou perdraient du poids plus facilement, certains physiques seraient avantageux pour tel ou tel type de sport… Voilà des observations, des perceptions que nous avons toutes et tous !

Ces observations sont régulièrement testées par les scientifiques dans le cadre des gènes et de la génétique. La génétique est une science et un ensemble de cellules qui établissent le patrimoine génétique d’un individu. Le patrimoine génétique se compose de cellules propres à l’individu et de cellules transmises par ses géniteurs.  

Ces différences que l’on observe, si elles existent, sont-elles d’origine génétiques ? Est-ce que l’on naît avec (auquel cas elles seraient le fruit du hasard, et nous ne pourrions rien y faire) ? Ou sont-elles dues à notre environnement (notre mode de vie, notre alimentation, notre culture, etc., et dans ce cas, elles seraient potentiellement façonnables) ? 

Mais, du coup, connaît-on les limites de la génétique ? Savons-nous à quel point nos particularités sont un héritage inscrit dans nos gènes, et à quel point il est possible de “compenser” par l’environnement, le mode de vie, l’entraînement ? J’essaie de répondre à tes questions dans cet article !  

Nous sommes 100% nos gènes, et 100% notre environnement

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Prenons l’exemple des intestins. Existe-t-il une origine génétique expliquant nos différences métaboliques ? Y-a-t-il vraiment des gens qui ne grossissent jamais, et d’autres qui prennent du poids rien qu’en regardant du chocolat ? Est-ce qu’on peut y faire quelque chose ?

Des études effectuées par des chercheurs canadiens ont pu démontrer que la fibrose kystique, une maladie génétique qui touche le système respiratoire et les poumons pouvait également causer des troubles de l’appareil gastro-intestinal dont le pancréas.

Ainsi, on comprend avec l’exemple des maladies génétiques qu’en effet, notre patrimoine génétique joue sur le métabolisme. Avec cette découverte, les médecins ont pu mettre en place une alimentation adaptée pour leurs patients et les personnes atteintes de FK peuvent à présent vivre en meilleure santé grâce au traitement adéquat et plus longtemps.

Dans ce cas de figure, adapter son alimentation permet de pallier à un trouble d’origine génétique.

Mais ce n’est pas le cas de toutes les maladies. En fait, quelque soit la situation, même s’il existe une origine génétique, un caractère, une maladie se développent toujours dans un environnement donné. 

Finalement, certains facteurs seraient codés génétiquement et pourraient devenir des prédispositions au développement de caractères ? À cela s’ajouterait des facteurs extérieurs qui jouent sur le développement de dit caractère ?

Par exemple : la qualité de nos bactéries intestinales

En effet, plusieurs études ont pu conclure que la flore intestinale est propre à chacun et qu’elle se construit dès la naissance. Mais ce qui rend également le microbiote intestinal important dans le processus de digestion est son influence sur ton métabolisme

Il permet de réguler plusieurs processus digestifs comme l’absorption des acides gras (ils vont être transformé en ATP donc en énergie disponible lors de l’effort physique), du magnésium (une molécule essentiel pour la gestion de la fatigue, permet le bon fonctionnement de la mémoire, de la concentration, des transmission neuro nerveuses), etc. 

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Par ailleurs, le système microbiotique est en constante communication avec le système nerveux dont le cerveau. Des scientifiques ont pu s’interroger sur les liens entre l’apparition de la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson à une flore intestinale en mauvaise condition car le système de transmission de l’intestin vers le système neurologique était défaillant. Donc il existerait un lien entre l’état de la flore intestinale et l’apparition de maladies auto-immunes ou inflammatoires. 

Par ces exemples ont pourrait conclure que l’apparition de certaines caractéristiques est le fruit de notre patrimoine génétique, cependant, même si l’intestin a une genèse, il a besoin d’un certain environnement pour se développer (ex : le régime alimentaire, l’environnement dans lequel on grandit…). Cet environnement, et donc notre intestin évolue tout au long de notre vie, car la qualité de notre flore intestinale dépend en réalité de très nombreux facteurs comme nos émotions, notre mode de vie, etc.

Ce n’est pas pour rien qu’on dit souvent que notre cerveau et notre cœur imprime (même inconsciemment) nos émotions lors d’événements négatifs comme positifs. Notre intestin s’imprègne de ces événements pour évoluer. 

Ça veut dire que tout a une genèse, on n’existerait pas sans elle, mais on n’existerait pas non plus sans nutriments ou activités. 

Nous sommes plastiques, évoluons toute ta vie, façonnables par l’environnement et codés par notre patrimoine génétique, l’existence de l’un dépendant toujours de l’autre. Théoriquement, nous sommes issus à 100% de nos gènes, et à 100% de notre environnement.

Ce n’est pas parce qu’un caractère a une origine génétique, qu’il explique les différences entre individus

Est-ce qu’il existe une limite bien établie entre ce qui est de l’ordre du patrimoine génétique et de l’ordre environnemental ? Comment est-ce qu’on la détermine ? Il existe bien des cas dans lesquels les scientifiques ont été capables d’isoler un ou plusieurs gènes responsables d’un trait physique ou d’une anomalie de développement (la couleur des yeux, des maladies génétiques rares…), mais cela ne suffit pas à expliquer nos différences de capacités, de comportement, ou encore nos préférences, et c’est sur ce type de caractère que l’on s’interroge dans le monde du sport.

Par exemple, la physionomie joue-t-elle sur les capacités sportives, et à quel point ? Les différences de métabolisme sont-elles vraiment d’origine biologique ? À quoi faisons-nous réellement référence lorsque l’on parle de prédispositions ? Toutes ces théories partent d’observations que nous faisons, que l’on va ensuite essayer d’expliquer et de prouver par des études.

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Prenons l’exemple de quelqu’un qui naît avec les yeux bleus. On s’aperçoit qu’en grandissant, cette personne voit particulièrement bien dans le noir. On va alors émettre l’hypothèse que cette super vue nocturne est due au gène des yeux bleus. Pour vérifier que cette hypothèse tient la route, on peut par exemple sélectionner un groupe de 1000 personnes aux yeux bleus, et tester leur vue dans le noir. On découvre alors que 800 de ces 1000 personnes voient effectivement aussi bien dans le noir !

On va alors être tentés de penser que le gène des yeux bleus a une influence directe sur la vision nocturne. Seulement voilà, déjà, mon hypothèse de départ part d’une observation, certes, mais j’aurais tout aussi bien pu émettre l’hypothèse que sa bonne vue nocturne était corrélée à la longueur de ses orteils, et vérifier celle-ci. Ce que je veux dire par là, c’est que les hypothèses de départ, aussi sincères soient-elles, sont toujours émises par des individus qui possèdent leurs propres idées et valeurs susceptibles d’orienter leur regard

Ensuite, je ne peux pas la vérifier sur tous les gens aux yeux bleus, alors je le fais sur un échantillon, en partant du principe que cette corrélation entre les yeux bleus et une bonne vue nocturne est suffisante pour justifier le bien fondé de mon hypothèse. Seulement voilà, si ça se trouve, parmi mon groupe de 1000 personnes aux yeux bleus, les 800 dont la vision nocturne s’est avérée excellente sont également de grands consommateurs de pomme de terre, qui sont aussi la cause d’une bonne vision nocturne.

Comment savoir quel facteur est réellement déterminant ? Les yeux bleus, codés génétiquement, ou l’alimentation, un facteur culturel ? C’est à peu près comme ça que fonctionnent les études visant à établir à quel point la génétique joue sur tel ou tel caractère physique, ou de performance, ou de comportement. 

Plus ces études sont reproduites de nombreuses fois et obtiennent des résultats similaires, plus on va considérer que l’hypothèse de départ tient la route. Dans l’état des choses aujourd’hui, nous ne sommes pas capables de dire précisément et de manière certaine quel(s) caractère(s) génétique(s) jouent sur les performances sportives ou le comportement alimentaire.

Des corrélations, observations et théories continuent d’être testées, et je t’invite à regarder de près les études menées sur le ou les sujets qui t’intéressent en particulier, en gardant toujours en tête qu’il existe ce que l’on appelle différents niveaux de preuve en sciences. Si une seule étude est faite, et même si une corrélation est observée, le niveau de preuve est considéré comme faible. Plus une étude est répliquée dans différents environnements, à différentes époques, par différentes équipes etc., plus le niveau de preuves augmente.

Finalement, un caractère ne peut exister sans patrimoine génétique, et il se développe toujours dans un environnement donné. Seulement, dire qu’un caractère a une origine génétique ne suffit pas pour expliquer nos différences.

Nos observations, nos perceptions ne sont pas neutres, et je pense qu’il est intéressant d’interroger nos certitudes, en particulier sur nous-même. Concrètement, ça veut dire que ta condition n’est peut-être pas aussi inéluctable que tu le penses. À l’inverse, il convient également d’accepter ce que l’on ne peut pas contrôler. Ne pas savoir exactement ce qui est du fait de quoi ne devrait pas t’empêcher d’avancer, au contraire. Je crois que ne pas connaître l’étendue de ses capacités, tout en gardant à l’esprit que nous sommes limités par notre condition humaine invite à se laisser surprendre, à être curieux, à dépasser nos idées préconçues sur nous-même et les autres.

En effet, nous ne devons pas oublier que personne n’est égal face au sport… Certaines choses sont en dehors de notre contrôle, une maladie génétique ou un accident peuvent entraîner des troubles qui se maintiendront toute une vie. Dans ce cas, je crois que c’est à l’environnement de s’adapter.

Néanmoins, à nous également de faire attention à ne pas se limiter, ou limiter les autres à cause d’idées préconçues. C’est libérateur de s’apercevoir que la génétique, bien que toujours là, ne suffit pas à expliquer nos différences. Ça me pousse également en tant que coach à remettre en question les préjugés, à ne pas me reposer sur cette idée lorsque quelque chose ne fonctionne pas. Chacun d’entre nous à un pouvoir d’action sur son corps et son hygiène de vie, et ça commence maintenant ! 

Si toi aussi, tu n’arrives pas à trouver la source de certains obstacles sportifs ou alimentaires, je peux t’accompagner et te conseiller grâce à mon coaching personnalisé de 3 mois. Dans lequel on va revoir ensemble tes besoins, tes capacités et ce qui peut fonctionner pour toi. Ce programme comprend une partie sportive et alimentaire pour traiter tes problématiques de manière globale

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1 commentaire - Réagis à l'article

1 commentaire

  • Anthony
    30 mai 2022 - 00:53 Répondre

    L’article est top !

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